Après 10 années passées en tant que Rapporteure spéciale sur les défenseur.es des droits humains, et 12 années en tant que Commissaire, Reine-Alapini Gansou a fait ses adieux à la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (la Commission Africaine) lors de la 61ème session de cette dernière. Une occasion pour le Service International pour les Droits de l'Homme (sigle anglais ISHR) de remercier la Rapporteure spéciale pour ce qu'elle a accompli durant son mandat, ainsi que d'attirer l'attention sur les menaces et défis qui émergent sur le continent.
Dans une déclaration délivrée le 9 novembre dernier, ISHR a remercié Reine Alapini-Gansou pour l’immense travail accompli en faveur de la protection et de la promotion des défenseur.es des droits humains en Afrique. Nous avons exprimé l’espoir de voir son/sa successeur.e continuer ce travail et faire en sorte que les normes et résolutions qu’elle a fait adopter soient correctement appliquées.
La déclaration appelait aussi les Etats à soutenir et co-parrainer le projet de résolution A/C.3/72/L.50 sur les défenseur.es des droits humains en cours de négociation auprès de l’Assemblée Générale de l’ONU. Cette résolution représente une avancée majeure en faveur de la mise en application de la Déclaration de l’ONU sur les défenseurs des droits de l’Homme, et devrait être adoptée sans amendement visant à saper le travail des défenseur.es des droits humains.
Grand sujet de préoccupation concernant les restrictions imposées aux défenseur.es : deux projets de lois en République Démocratique du Congo, à savoir le projet de loi pour la promotion et la protection des défenseur.es des droits humains (actuellement en cours d’examen par l’Assemblée Nationale), et le projet de loi amendant la loi N°004/2001 sur les organisations à but non lucratif soumise à l’Assemblée nationale par le Minsitre de la Justice, le 9 octobre dernier. ISHR prie la Commission de faire pression sur le Congo afin qu’il s’assure que ces lois dont les dispositions actuelles sont contraires aux standards internationaux des droits humains, reviennent sur le droit chemin et ne constituent plus un obstacle au travail des défenseur.es des droits humains.
À l’occasion de sa 85e session, la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples a examiné les rapports périodiques de l’Égypte, de la Tunisie et du Botswana, ainsi que le rapport de la mission d’enquête sur la situation au Soudan, et a organisé des tables rondes sur l’élimination de la discrimination raciale, l’externalisation de la gestion des flux migratoires et le droit à un environnement sain.
Dans le cadre de sa mission de plaidoyer en faveur de la protection des défenseur·e·x·s des droits humains auprès des mécanismes internationaux et régionaux, ISHR a dressé le bilan de la protection des défenseur·e·x·s sur le continent.
Lors de la 85e session de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, le Groupe de travail sur les industries extractives, l’environnement et les violations des droits de l’Homme a organisé une table ronde sur le droit à un environnement sain en Afrique.