ACHPR61 | Formation de la société civile en amont de la 61ème session de la Commission Africaine

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Interagir avec les mécanismes internationaux et régionaux des droits humains requiert des compétences et des outils particuliers. Le Service International pour les Droits de l’Homme (sigle anglais ISHR) a récemment organisé une formation pour les défenseur.es africain.es des droits humains afin de les aider à peaufiner leurs connaissances.

Cette année, la formation des défenseur.es africain.es des droits humains, co-organisée par ISHR, le Centre Africain pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (ACDHRS) et le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (Haut-Commissariat) a duré trois jours et a réuni une vingtaine de défenseur.es des droits humains de divers pays africains. La formation s’est déroulée à Banjul en amont du Forum des ONG précédant la 61ème session de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples («la Commission Africaine»).

La formation visait à fournir aux défenseur.es des droits humains africain.es les outils nécessaires pour saisir tous les aspects spécifiques des mécanismes internationaux et régionaux de protection des droits humains, afin de mieux interagir avec eux. Ce fut également l’occasion pour les participant.es d’apprendre les un.es des autres en échangeant à propos de leurs expériences respectives.

La première journée de formation, le mercredi 25 octobre, a porté sur les mécanismes spécifiques des droits humains au niveau international, donnant aux participant.es un aperçu des outils à leur disposition et des moyens d’en bénéficier pour une meilleure protection de ces droits dans leurs pays respectifs. Au cours de cette première journée, les participant.es qui avaient interagi avec le système des Nations Unies dans le passé ont eu l’occasion de contribuer en partageant leur expérience.

Le jour suivant a donné un aperçu des mécanismes des droits humains au niveau régional, et de l’avancement de certains droits spécifiques tels que la liberté d’association et de réunion, sur le continent. Les participant.es se sont familiarisé.es avec le contexte historique de la Commission Africaine, son cadre juridique, le travail effectué par les Procédures spéciales et la manière d’interagir avec ces mécanismes en tant qu’organisations de la société civile (OSC). Les discussions ont abordé la nécessité pour les OSC d’être créatives dans leur approche des mécanismes régionaux des droits humains et les moyens de plaider au niveau régional pour une meilleure mise en œuvre des décisions de la Commission Africaine.

Certain.es participant.es ont fait part des défis auxquels ils/elles ont été confronté.es pour obtenir le statut d’observateur/rice auprès de la Commission Africaine, ou participer au processus d’examen des État à la suite de la communication tardive des rapports des États par la Commission. En outre, des questions ont été soulevées concernant l’utilisation de tous les documents juridiques adoptés par la Commission au niveau national, mais aussi concernant des moyens novateurs de les faire respecter et des suggestions en vue de réformer la Commission.

Le deuxième jour s’est terminé par un exercice de jeu de rôle dupliquant une session de la Commission Africaine au cours de laquelle les participant.es jouaient le rôle d’États membres, d’OSC et de la Commission. Cela a permis aux participant.es d’avoir un réel aperçu de la façon dont ces plateformes de droits humains fonctionnent.

Le dernier jour a permis d’identifier les moyens pour les OSC de contribuer à la réalisation des droits humains sur le continent ainsi que les opportunités, les réussites et les défis de s’engager avec les mécanismes internationaux et régionaux des droits humains. Il s’est terminé par un exercice durant lequel les participant.es ont formulé des recommandations sur la façon d’améliorer leur participation à la Commission, répertorié les opportunités et partagé leurs réussites.

Cette formation a été une fois de plus un succès et les participant.es ont renouvelé leur intérêt à avoir une telle formation chaque année en amont du Forum des ONG.

Photo: ISHR

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